Fuente: https://dialogosdosul.operamundi.uol.com.br/amyra-el-khalili-atual-agressao-do-estado-sionista-a-palestina-e-ainda-pior-que-a-nakba-de-1948/ Amyra El Khalili Dialogos do Sul Global Magazine, du Brésil 22/05/24
Acte solennel «DE LA NAKBA AU GÉNOCIDE À GAZA :
76 ANS DE COLONISATION»
Présentation des objectifs de la Lettre Appel pour la Palestine
Contribution de Amyra El Khalili*
Chères et Chers Présents,
C’est avec un immense sens de responsabilité et d’urgence que nous nous réunissons en cet Acte Solennel, intitulé «DE LA NAKBA AU GÉNOCIDE À GAZA : 76 ANS DE COLONISATION», pour partager un moment de réflexion et d’action en faveur de la libération de la Palestine.
Tout d’abord, je tiens à exprimer mes remerciements au président de cette Solennité, le Député Maurici, et à saluer l’Ambassadeur Ibrahim Al Zeben ainsi que toutes les autres autorités et personnalités présentes, ainsi que leurs promoteurs : la FEPAL – Fédération Arabe Palestinienne du Brésil, la Commission des Relations Internationales de l’Assemblée Législative de l’État de São Paulo, présidée par le Député Maurici, et les groupes de Députées et Députés des partis PCdoB, PSOL et PT.
Je m’appelle Amyra El Khalili. Je représente l’Union Brésilienne des Femmes – UBM, le Centre Brésilien de Solidarité aux Peuples et de Lutte pour la Paix – CEBRAPAZ et la Fédération Démocratique Internationale des Femmes – FDIM», à l’écoute active des «Femmes Palestiniennes, Pilier de la Résistance».
On m’a confié la tâche de messagère. Depuis Jérusalem, j’apporte une lettre à remettre au président de cette Session, le Député Maurici.
Cette lettre, intitulée «Un appel de Femmes Brésiliennes en Mission de Paix au Moyen-Orient», est un rapport dont les demandes sont un instrument juridique élaboré conformément aux reconnaissances d’observateurs internationaux indépendants de plusieurs pays ayant écouté attentivement les dirigeantes de femmes palestiniennes d’ici et de là-bas, enregistré lors d’une visioconférence, la semaine de la Journée Internationale des Femmes.
En plus d’être un instrument juridique, cette lettre est également une compilation des principaux points abordés dans divers appels envoyés par des intellectuels et des dirigeants palestiniens, dans le but d’être envoyée aux gouvernements, autorités et dirigeants de notre continent, appelant à la responsabilité de la communauté internationale sur la réalité et la vérité des faits sur ce qui se passe à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem, territoires palestiniens occupés par les forces coloniales israéliennes.
Cette lettre présente six appels et leurs considérations, reflétant les appels à l’aide et les propositions que les Palestiniennes et Palestiniens considèrent comme essentiels pour parvenir à une paix juste et durable dans la région. Au moment où je prononce ces mots, l’armée israélienne avance sur Rafah, entraînant l’anéantissement d’une population coincée, composée de plus d’un million et demi de Palestiniens, principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées. Si l’on ne considère que les enfants, ils sont plus de 600 000, selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), confrontés à la famine, à la pénurie d’eau, au manque d’accès aux médicaments, à des conditions sanitaires précaires, à une infrastructure détruite et à une incapacité à se protéger ou à chercher refuge entre Rafah et le désert du Sinaï en Égypte. Aussi inconcevable que cela puisse paraître, l’agression actuelle de ce même colonisateur implacable crée une situation encore pire que celle de la Nakba de 1948 pour nous.
Passons donc directement aux appels à des actions immédiates selon l’évaluation des femmes palestiniennes, visant à faire face à la situation actuelle difficile en Palestine :
- Soutien aux femmes palestiniennes victimes de violence et d’emprisonnement par l’armée israélienne, cherchant à exposer les crimes commis contre elles et à faire pression pour leurs droits et leur libération ;
- Cessation de la fourniture d’armes à Israël par les pays alliés, afin d’interrompre l’escalade de la violence et du génocide dans la région ;
- Suspension des relations diplomatiques avec Israël par les pays entretenant de telles relations, comme mesure pour éviter une détérioration de la situation et un possible conflit régional ;
- Reconnaissance du 1er mai, pour l’année prochaine 2025, comme «Journée des Travailleurs de la Résistance Palestinienne», soulignant l’importance de soutenir les luttes de libération dans le Sud Global ;
- Soutien à la liberté de la presse et de la communication en Palestine, dénonçant les attaques contre les journalistes et les médias par Israël ;
- Défense de la liberté académique et scientifique, en réponse aux arrestations et persécutions d’académiciens, d’intellectuels et d’étudiants palestiniens par les autorités israéliennes.
En témoignage éloquent de la présence de sa population d’origine, Jéricho, la ville la plus ancienne du monde, reconnue comme patrimoine mondial de l’UNESCO en 2023, a été fondée il y a environ 11 000 ans. Ses murailles, les plus anciennes reconnues par l’histoire, construites il y a environ 8 000 ans, témoignent également de l’effort multimillénaire de ce même peuple pour se défendre contre ses agresseurs. Depuis au moins 76 ans, ce même peuple crie sa liberté et son autodétermination à toute la planète.
Cette lettre est un point de départ pour une question concernant au moins 76 ans de retard pour être résolue.
C’est aussi une initiative de femmes brésiliennes écoutant les sentiments, les opinions, les désirs et les appels des femmes palestiniennes.
Cette lettre est la parole des Palestiniennes et des Palestiniens, que nous avons cherché à traduire aussi fidèlement que possible, en valorisant leur habileté à l’écriture, leur poésie, leur culture et leurs savoirs de résilience et de persévérance pour défendre leurs territoires et leur peuple.
Cette lettre n’est pas un manifeste.
Cette lettre n’est pas un tract.
Cette lettre n’est pas un discours de tribune.
Cette lettre n’est pas un cri de sourds.
Cette lettre est un document à envoyer aux autorités, aux dirigeants, aux gouvernements et aux tribunaux internationaux de justice, à la plus haute cour de La Haye et à la Cour pénale internationale, aux Nations unies, dans son rôle de relais, et à tous les acteurs du droit qui défendent les droits de l’homme et de l’environnement, formant des alliances inébranlables pour un Bien Supérieur. Ainsi, elle devient plus qu’une simple lettre, plus qu’un simple libelle. Pour beaucoup, elle peut même devenir une «carte maîtresse».
Cette lettre permettra des ajouts, c’est-à-dire que depuis que nous l’avons publiée avec six appels, nous avons déjà reçu plus d’appels depuis la Palestine occupée. Nous avons reçu les appels des agriculteurs, des étudiants, des médecins, des écrivains et des artistes. Les appels continuent de nous parvenir.
Par conséquent, ce qui a commencé avec six appels peut se multiplier en d’autres appels, mais ils seront maintenant des ajouts à la lettre, si les groupes concernés souhaitent suivre notre caravane et nous soutenir dans leur souscription.
La lettre est publiée en portugais, en espagnol, en français, en anglais et en arabe et je suis accompagnée d’un dépliant à remettre aux intéressés avec les informations sur comment accéder et participer à cette marche avec nos fronts.
Nous sommes déjà 111 organisations de 34 pays en cyberaction internationale : Afrique du Sud, Argentine, Bolivie, Brésil, Cap-Vert, Cameroun, Chili, Chypre, Colombie, Costa Rica, Cuba, Salvador, Equateur, Espagne, Éthiopie, États-Unis, Ghana, Guatemala, Guinée-Bissau, Italie, Liban, Mexique, Namibie, Nigéria, Pakistan, Pérou, Porto Rico, Portugal, Russie, Soudan, Togo, Turquie et Venezuela.
La collecte de signatures ne cessera pas tant que les objectifs de cette lettre ne seront pas atteints, car les Palestiniens et les Palestiniennes ont foi, une foi dans la résistance, une foi qui nous maintient en vie pour notre existence et notre dignité ; une foi qui ne s’épuise pas et qui nous place face au destin, accomplissant une mission pour l’évolution de l’humanité et la protection de tous les êtres vivants sur cette planète.
Il s’agit d’un effort collectif pour la justice, la solidarité et la paix en Palestine, démontrant l’importance de l’unité et de la mobilisation internationale pour une initiative de femmes brésiliennes.
Et, pour accomplir cette mission, je remets maintenant la lettre à la Députée Beth Sahão, présidente en exercice, dans cet acte qui nous a permis d’être ici, réunis, ce soir, avec les bonnes personnes, au bon moment et au bon endroit.
Nous remercions l’attention de toutes et tous.
InshAllah
Palestine libre «Du fleuve à la mer» !
São Paulo, le 13 mai 2024.
Amyra El Khalili
UBM – Union Brésilienne des Femmes
CEBRAPAZ – Centre Brésilien de Solidarité aux Peuples et Lutte pour la Paix
FDIM – Fédération Démocratique Internationale des Femmes
Notes :
*Vocês – em escuta ativa de “Mulheres Palestinas, o Pilar da Resistência”.
(Vous – à l’écoute active de «Femmes palestiniennes, le Pilier de la Résistance».
Accédez à la lettre avec la liste mise à jour ICI https://abrir.link/LGwPc
**Accédez à l’émission enregistrée en direct sur TV ALESP ICI :
https://www.youtube.com/watch?v=_l2i1JhLSEA
*Amyra El Khalili est une bédouine palestino-brésilienne de la lignée de Saladin et du Cheikh Mohamed El Khalili. Elle est professeure d’économie socio-environnementale, éditrice des réseaux Movimento Mulheres pela P@Z (Mouvement Femmes pour la Paix !), et Alliance RECOs – Réseaux de Coopération Communautaire Sans Frontières.
Édition du texte : Alexandre Rocha