Par Wisam Zoghbour, pour Dialogues of the Global South Magazine depuis Gaza
L’État fasciste n’hésite pas à commettre des massacres brutaux contre le peuple palestinien, en particulier dans la Bande de Gaza, où la guerre d’extermination se poursuit depuis onze mois consécutifs. Ce conflit a déjà causé la mort d’environ 50 000 martyrs et disparus, et a blessé plus de 90 000 personnes, la majorité des victimes étant des femmes, des enfants et des personnes âgées. Le massacre le plus récent a eu lieu dans le centre d’accueil de l’école Al-Tabi’in, dans la ville de Gaza, causant des centaines de morts, de blessés et de disparus, dont les corps ont été transformés en fragments dispersés et en cadavres carbonisés.
Le crime de génocide ne se limitera pas à ce massacre terrifiant. Le gouvernement fasciste, assoiffé du sang du peuple palestinien, continuera de commettre davantage d’atrocités, en inventant des justifications et des mensonges absurdes pour ses crimes, dans une tentative de maintenir sa politique quotidienne de tuerie, de soif, de faim et de déplacement forcé. Le but est de forcer les Palestiniens à quitter leurs terres par la force, en leur imposant le choix entre la prison et la mort.
Il est évident que le gouvernement fasciste a commis ce massacre horrible après la publication du communiqué tripartite américano-égypto-qatari, qui appelait à la reprise des négociations indirectes le 15 août 2024, dans le but d’aboutir à un accord de cessez-le-feu. Cela révèle la véritable politique, basée sur la tromperie et la manœuvre, en versant le sang des civils et en continuant de détruire ce qui reste de la Bande de Gaza, dans le but de faire pression sur la résistance pour qu’elle accepte les exigences de Netanyahu, qui incluent la reddition des armes et la libération des prisonniers.
L’État criminel continue de manœuvrer et d’exploiter les négociations et les projets de solutions, y compris l’initiative du président américain Joe Biden, comme un moyen de prolonger la guerre. Le gouvernement ignore toujours les résolutions du Conseil de sécurité qui demandent la fin des hostilités, en particulier la résolution 2735, proposée par les États-Unis eux-mêmes et approuvée à l’unanimité par le Conseil de sécurité. Ce gouvernement fasciste continue de mépriser les décisions de la légalité internationale, y compris les ordres de la Cour internationale de justice, et le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, n’a pas encore ouvert d’enquête sur les crimes de guerre contre les civils palestiniens, ni demandé au tribunal d’émettre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre de l’occupation, Netanyahu, son ministre de la guerre, Gallant, et leurs complices fascistes.
Notre peuple palestinien et sa résistance comprennent que la politique criminelle systématique, basée sur des négociations avec du sang et de la chair vivante, ne les forcera pas à céder aux exigences imposées, malgré l’entrée dans le onzième mois de la guerre d’extermination. L’option de la résistance et de la fermeté est le chemin sur lequel notre peuple a construit ses objectifs nationaux, dont il n’y a pas de retour possible.
Ainsi, Netanyahu et ses complices fascistes n’ont pas besoin de justifications et d’allégations mensongères pour commettre le massacre dans l’école qui abritait des déplacés dans le quartier d’Al-Daraj, à Gaza, tuant plus de 100 civils et en blessant des dizaines d’autres, désarmés. Tous ces crimes d’extermination se produisent en raison de l’inertie de la communauté internationale et des organisations internationales et de l’ONU. Pendant ce temps, le soutien politique et militaire des États-Unis se poursuit, fournissant des armes, des munitions et des milliards de dollars à l’armée fasciste, ainsi que des couvertures politiques et des opportunités de manœuvre, vidant les projets de cessez-le-feu de leur contenu, les transformant en une invitation à notre peuple et à la résistance à se rendre.
Enfin, les parties qui appellent à des négociations indirectes doivent assumer la responsabilité vis-à-vis de notre peuple et faire pression par tous les moyens pour mettre fin aux manœuvres du gouvernement d’occupation, retirer le soutien américain, et entrer dans des négociations indirectes sérieuses et efficaces, menant à un cessez-le-feu immédiat, au retrait de l’occupation des axes de Philadelphie, du passage de Rafah, et de l’axe de Netzarim, à l’ouverture des passages, à l’entrée des aliments, des carburants et des fournitures médicales sans exigences, au retour des déplacés dans leurs maisons dans le nord de la Bande de Gaza sans exigences, et à la fourniture de moyens d’hébergement dignes, jusqu’à ce que les conditions pour la reconstruction de ce qui a été détruit par l’occupation soient établies.
Wisam Zoghbour (Journaliste du nord de la Bande de Gaza et membre du Secrétariat Général du Syndicat des Journalistes Palestiniens)
Édition de texte : Alexandre Rocha
Revista Diálogos do Sul Global